Flee : le film d'animation qui a bouleversé le cinéma d'art et d'essai
Quand on pense au Flee, un film d'animation documentaire qui raconte la fuite d’un réfugié afghan vers l’Europe. Ce n’est pas un dessin animé pour enfants. C’est un récit intime, filmé comme un témoignage, animé comme un cauchemar éveillé. Il n’y a pas de dragons, pas de héros magiques. Juste un homme qui essaie de se souvenir, de survivre, de ne pas disparaître. Flee est ce que le cinéma peut faire de plus pur : une voix qui parle, un regard qui tremble, et des images qui gardent ce que les mots ne peuvent pas dire.
Le film repose sur trois piliers : l’animation, une technique qui permet de protéger l’identité du protagoniste tout en restant fidèle à la vérité émotionnelle, le récit autobiographique, une voix intime qui révèle la douleur des réfugiés souvent réduits à des chiffres, et le cinéma d’essai, un format qui refuse les conventions pour privilégier la vérité sur le spectacle. Flee ne cherche pas à vous toucher avec de la musique dramatique. Il vous touche parce que vous le voyez respirer. Parce que vous comprenez qu’il a fui, non pas pour chercher une meilleure vie, mais simplement pour ne pas mourir.
Les critiques l’ont nommé aux Oscars, mais ce n’est pas un film pour les récompenses. C’est un film pour les gens qui ont perdu leur pays, leurs amis, leur nom. Pour ceux qui ont appris à sourire en cachant leur peur. Flee ne raconte pas une histoire de guerre. Il raconte une histoire de silence. De ce qu’on garde pour soi quand tout le monde vous demande de passer à autre chose. Et c’est précisément pour ça qu’il fait partie de ces rares films qui restent avec vous longtemps après les avoir vus.
Dans la collection ci-dessous, vous trouverez des articles qui explorent les liens entre Flee et d’autres œuvres qui osent dire l’indit : les documentaires d’animation, les récits de migration, les films qui utilisent le style visuel comme outil de survie. Ce ne sont pas des critiques. Ce sont des pistes pour comprendre pourquoi ce film, simple en apparence, a réveillé le cinéma contemporain.